Voyage en canot
sur la route des fourrures
Voyage en canot
sur la route des fourrures
Introduction
Au printemps 1818, Jean-Baptiste Perrault, marchand voyageur, devait se joindre aux brigades de canots partant de Lachine vers les pays d’en haut pour la traite des fourrures. Il avait alors 57 ans. Parti trop tard de son village de Saint-François, il arrive à Lachine après que les grands canots soient partis et ce n’est que le premier août qu’il s’embarque seul à Lachine sur un petit canot, à destination de Sault-Sainte-Marie où il doit retrouver sa famille. Remontant la rivière des Outaouais, puis la rivière Mattawa, il franchit ensuite la hauteur des terres, suit la rivière La Vase jusqu’au lac Nipissing qu’il traverse pour ensuite descendre la rivière des Français puis longer la rive nord du lac Huron jusqu’au Sault Sainte-Marie, à la sortie du lac Supérieur. Jean-Baptiste Perrault complète ce parcours en seulement trente jours, au grand étonnement de la population du Sault.
C’est en pensant à ce valeureux voyageur que j’ai entrepris, en 2003, de suivre le même trajet, mais par étapes. J’avais moi-même alors 57 ans mais peu d’expérience des voyages en canot. Par contre, je n’étais pas seul : mon fils Guillaume m’accompagna comme avant (celui qui pagaye à l’avant du canot et guette les obstacles) jusqu’à notre arrivée au Sault.